LA COHERENCE CARDIAQUE POUR CALMER LE STRESS AU QUOTIDIEN

Qu’est-ce que le stress ?

Le stress est pour beaucoup un sentiment de malaise, et nous utilisons ce terme pour désigner cet état de mal-être. Il se traduit souvent par divers symptômes physiques (palpitation, crispation, tension musculaire, sueur…), par des émotions (peur, angoisse, colère… ).

Il a été défini, au début du XXe siècle, par le Dr Hans Selye comme « une réaction non spécifique de l’organisme à n’importe quelle demande ». Le stress regroupe l’ensemble des moyens physiologiques et psychologiques mis en œuvre par une personne pour s’adapter à un événement donné. Pour GRABOVOI, le terme STRESS « désigne un ensemble d’états de tension mentale résultant d’une activité dans des conditions difficiles. Le stress surgit en réponse aux impacts extrêmes, les facteurs de stress » (normalisation du stress : 819471).

Même si sa définition est assez récente, le stress semble indissociable de la vie. Il correspond à un mécanisme de défense de notre organisme pour lutter contre les agressions et pour affronter de nouvelles situations. Ce mécanisme de défense a permis à nos ancêtres, hommes préhistoriques pour lesquels le danger était surtout une menace vitale, de s’adapter à leur environnement et donc de survivre. Le stress est, enfin de compte, une réaction naturelle si celle-ci n’est pas excessive.

Les temps ont changé, et même si nous sommes rarement en danger de mort ou confrontés à une menace vitale (nous ne vivons plus au milieu des bois entourés de dinosaures😉 ), notre organisme n’a pas modifié sa manière de réagir. Il sécrète toujours les mêmes hormones, qui ont les mêmes répercussions sur notre corps et notre cerveau.

Aujourd’hui, que nous soyons face à un animal féroce, ou en retard dans un embouteillage, nous réagissons de façon identique. Et dans nos vies modernes, où nous passons beaucoup de temps à courir après le temps, voulant répondre à de multiples sollicitations, le stress devient chronique et pathologique entrainant de multiples désordres digestifs, des céphalées, des troubles du sommeil ou bien d’autres atteintes physiologiques.😣😨

Le stress, qui était un allié de l’Homo sapiens, est devenu l’ennemi de l’homme moderne.

Le cerveau humain : trois en un

Notre cerveau est composé de trois parties formant un organe unique. Il « s’est développé de manière séquentielle : premièrement le cerveau reptilien, puis le limbique et le néocortex. » (Maclean P., neurobiologiste, 1970).

Bien que nos trois cerveaux communiquent constamment entre eux, ils agissent comme des organes séparés, avec des fonctions différentes.

Le cerveau reptilien est le centre de nos comportements primaires. C’est un cerveau binaire. Une même situation, un même stimulus, entraîneront toujours la même réponse. Cette dernière est immédiate, comme un réflexe, et prendra le dessus sur le cerveau limbique et le néocortex (il fut bien utile à l’époque des dinosaures).

Le cerveau limbique est le centre des émotions et de la mémoire à long terme. Il décide émotionnellement. C’est aussi le lieu des mécanismes de motivation, plaisir et déplaisir, réussite et échec.

Le néocortex est le centre du raisonnement, de la compréhension, de la logique, de la conscience. Il gère les données rationnelles.

Nos « trois cerveaux » perçoivent l’information externe en même temps : soit ils coopèrent et nous ressentons un sentiment d’harmonie et la sensation d’être à notre juste place, soit ils s’opposent, et par-là même, la pensée, les émotions et le comportement s’opposent. Lorsque nos cerveaux ne sont pas « en phase », nous sommes en dysharmonie, nos réactions semblent souvent irréfléchies, nous nous sentons en conflit, malheureux.

Le cœur, un organe fabuleux

Le cœur agit sur le cerveau par quatre voies : par la transmission d’impulsions nerveuses, par des hormones et des neurotransmetteurs, au moyen d’ondes de pression et par son champ magnétique.

En effet, le cœur a une communication énergétique avec le cerveau grâce à son champ magnétique, qui est le plus puissant de tous les organes du corps. Le champ magnétique du cœur (torus) est 5 000 fois plus puissant que celui du cerveau et varie en fonction de notre état émotif. Il s’étend de 2 à 4 mètres autour du corps physique (et encore plus loin chez certains humains), donc toutes les personnes qui nous entourent perçoivent l’information énergétique contenue dans notre cœur.

On l’oublie souvent, mais le cœur a aussi 40 000 neurones et bénéficie d’un va-et-vient de neurotransmetteurs. Il est le seul organe capable d’envoyer des informations de manière autonome au cerveau en se basant sur les stimulations organiques qu’il reçoit.

Dans la médecine traditionnelle chinoise, on voit dans le cœur le centre du « shen », autrement dit de l’esprit, du psychisme, des émotions, et de la conscience.

En japonais, on dit le « shin », qui correspond à l’esprit en nous, qui nous rend unique et qui peut se relier au Ciel et à la Terre. À noter aussi qu’en japonais, les termes Esprit et Cœur sont homonymes, ils peuvent tous les deux se prononcer shin.

Pour ma part, le Cœur est une porte d’accès à l’Âme, à notre Essence et à toute la connaissance de l’Univers (« Connais toi toi-même et tu connaitras l’Univers et les Dieux » Socrate).

La cohérence cardiaque pour calmer le stress

La cohérence cardiaque a été développée aux États-Unis par Stephen Elliot dans les années 1990, et en France par David Servan-Schreiber. Elle désigne un état physiologique particulier dans lequel les systèmes nerveux, cardio-vasculaire, hormonal et immunitaire agissent de manière harmonieuse et efficiente. Elle permet au cœur d’entrer en résonance avec la respiration et de créer un état quasi immédiat d’apaisement et de calme. La pression artérielle et la fréquence cardiaque diminuent doucement. La sérénité s’installe, le cerveau se met en mode de veille attentive et calme.

Nous devons apprendre à reconnaître que l’origine de nos réactions émotionnelles est interne à nous et n’est pas liée à ce qui nous arrive de l’extérieur. En effet, si nous faisons le parallèle avec le fonctionnement de nos « trois cerveaux », c’est parce que ces derniers ne traitent pas l’information reçue de manière harmonieuse, et que nous ressentons cet état de mal-être.

Lorsque vous venez me voir en séance, ou quand vous écoutez mes méditations, je vous invite systématiquement à vous connecter à votre respiration et à votre cœur. C’est un exercice que j’adore. Il est en plus très facile à maîtriser et peut être pratiqué en toutes circonstances.

Pratiquer la cohérence cardiaque, c’est se concentrer, grâce à des exercices de focalisation de l’attention, sur notre respiration, sur la zone du cœur ou sur des émotions bénéfiques afin de synchroniser notre cœur et notre cerveau, induisant des répercussions bénéfiques sur l’intégralité de notre organisme 🤩

Pour commencer :

  • Expirez l’air de vos poumons, tout en douceur, comme un ballon qui se dégonfle,
  • Inspirez un tout petit peu d’air, sans effort,
  • Gardez un petit moment cet air dans les poumons afin de favoriser les échanges gazeux,
  • Laissez l’air s’échapper, sans forcer.

La focalisation sur la respiration :

  • Centrez votre attention sur votre Centre Sacré du Cœur, au centre de votre poitrine.

La perception de la respiration :

  • Prenez conscience de votre respiration durant l’inspiration et l’expiration en respirant lentement et doucement et en ressentant les mouvements de votre corps dans l’inspire puis dans l’expire. Cherchez un rythme respiratoire confortable (en théorie 5 secondes d’inspire et 5 secondes d’expire), sans forcer le mouvement. Soyez doux avec vous même.

L’évocation affective :

  • Tout en maintenant la respiration agréable, vous évoquez un sentiment agréable (la joie, l’amour). Ce peut être en pensant à une personne aimée, à une situation joyeuse, à un lieu ressourçant, à un souvenir heureux… Ressentez ce que cela procure en vous et laissez la joie, l’amour, le calme… se propager à l’intérieur de vous comme si vous vouliez inonder toutes vos cellules de cette joie, ou amour, ou calme…
  • Dans cet état de paix intérieure, percevez tout ce qui se passe autour de vous (le bruit, les odeurs, les sensations, la température… sans jugement, sans interprétation), et tout ce qui se passe en vous.
  • En acceptant toutes les perceptions internes et externes, vous êtes de plus en plus calme et apaisé.
  • Faites ces exercices durant quelques minutes (si vous avez du temps devant vous, cela peut durer…).

Il est important de s’entraîner à effectuer ces exercices régulièrement pour habituer le corps et enregistrer dans vos cellules de nouvelles habitudes. Commencez en étant chez vous au calme pour ensuite, peu à peu, utiliser ces exercices dans des circonstances habituelles de la vie quotidienne.

Chacun des exercices effectué séparément améliore la cohérence cardiaque, l’ensemble des exercices l’améliore encore plus.

Les effets de la cohérence cardiaque

Les effets se font ressentir pendant la séance ou quelques minutes après le début de la séance, et ils persistent pendant plusieurs heures. En respirant sur des temps d’inspiration et d’expiration équivalents de 5 secondes environ, nous induisons une action immédiate sur notre système neurovégétatif.
Seulement quelques minutes de cohérence cardiaque génèrent une cascade de changements positifs dans le corps durant plusieurs heures. Beaucoup sont communs avec les effets de la pratique de la méditation.

En revanche, il n’y a pas d’effet à long terme. La seule façon d’obtenir un effet sur le long terme est d’avoir une pratique régulière et c’est ainsi que les effets se potentialisent avec le temps.

J’aime particulièrement poser une main ou les deux au centre de ma poitrine quand j’utilise la cohérence cardiaque. Faites comme vous le ressentez 😉. L’important étant de PRATIQUER REGULIEREMENT 🥰

Bonne pratique ! Vous êtes votre meilleur ami (ou ennemi) !

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